PASAJ, Service Accueil Jeunes en Finistère

Accueil du site > Sages ? > En attendant le RMI.

En attendant le RMI.

dimanche 12 octobre 2008

Qui ne s’est jamais fait arrêter dans la rue par un jeune accompagné d’un ou plusieurs chiens, visiblement SDF, et souhaitant simplement une cigarette, une petite pièce ou un sourire ?

Mais ces jeunes qui dorment dans la rue ou dans des squats ne sont qu’une partie émergée d’un iceberg bien préoccupant.

La précarité et la pauvreté des jeunes est un phénomène croissant, dont les témoignages nous arrivent régulièrement au service d’écoute.

Quels parcours mènent ainsi à la rue ou tout au moins à la débrouille ?

Des conflits familiaux, des situations de maltraitance physique ou psychologique amènent certains à quitter le plus vite possible le domicile parental. D’autres se sentent un poids pour des parents en difficulté financière. Ils décident alors de s’assumer seuls, sans bien mesurer les difficultés qui les attendent.

Petits boulots, petits trafics, hébergements d’urgence, squats... pour certains la rencontre frontale avec la violence de la rue devient inévitable.

Dès lors l’objectif de ces jeunes en voie d’exclusion n’est plus que de tenir, tenir jusqu’à 25 ans, jusqu’au jour où ils pourront toucher le RMI, et bénéficier de toutes les mesures d’accompagnement qui y sont liées, afin d’atteindre, espoir ultime...un emploi salarié au SMIC !

On aimerait qu’ils puissent rêver d’autre chose.

Vos réactions (6) Cliquez pour afficher les commentaires

  • MOI IL Y A 2 SEMAINE JE ME REVEILLER ENCORE DANS 1 ENDROIT OU CA SENTER MAUVAIS OU LES GENS MONT ARACHER MES SEULS SOUVENIRS DES PHOTOS CELA FAISAIT 1 ANS ET DEMIE QUE JE ERRER LES RUE TARD LE SOIR POUR TROUVER 1 ENDROIT PENARDS POUR DORMIR OU JE ME PREZNAIT LA TETE AVEC LE 115 HISTOIRE DAVOIR UNE COUVERTURE 1 LIT 1 BOL DE SOUPE ET POUVOIR FERMER LES YEUX ET ME DIRE BEN LA LA POLICE NE ME DIRA PA PRENDS TES AFFAIRES ET VIRE DE LA SINON JE TE PLACE EN GARDE A VUE PR PAS DE CARTE DIDENTITE MAIS J AVOUE QUE TS LES ENDROITS OU JAI PUE PASSER SEUL QUIMPER MA REDONNER ESPOIR QAND JE SUIS ARRIVCER A L HOTHEL SOCIAL LE DECLIC CES INSTALLER ET AUJOURD HUI JE SUIS AU FJT AVEC UN CONTRAT JEUNES MAJEUR 1 FORMATION QUI VA BIENTOT METRE OFFERTE ET LE SOURIRE ET DE PLUS EN PLUS FREQUENTS MAIS JAI ENVIE DE POUVOIR DIRE MAMAN A QUELQU UN LUI RACONTER TS MES PETITS SOUCIS ET DE LUI DIRE JE T’ AIME MAMAN TS CA ME FOUT LE CAFARDS MAIS C LA VIE EN TS CAS LA RUE NETAIT PAS AUSSI SIMPLE CAR ON PEUT PAS SE LAVER ALLER AU TOILETTE SURTOUT PR 1 FILLE PAS POUVOIR MANGER A SA FAIM DEVOIR DEMANDER AU PASSANTS 1 PETITE PIECE 1 CIGARETTE ET LE PLUS DUR C QUAND ON EST DEHORS A LA RUE ET BEN ON DEVIENS MECHANTS VIS A VIS DE CERTAINES PERSONNE QUI NE COMPRENNE PAS ET PREFERE CROIRE QUE LON VA LES AGREESSER MOI JAMAIS JAI AGREESSER 1 PERSONNE POUR LA FRAPPER OU LUI VOLER SON SAC CELA NE ME VENAIT MEME PAS A LESPRIT EN TS CAS MOI JAI LA CHANCE DE CONNAITRE PLEIN DE TRUC COMME CA JE PEUT EVITER DE FAIRE EN SORTE DE ME RETREOUVER DANS LES MEMES SITUATIONS ET METTRE EN GARDE DES JEUNES QUI SOUFFRE ET QUI COMME MOI ALLER VIVRE A PEU PRES LES MEMES CHOSES EN TOUT CAS MERCI AU 115 ET AU TRAVAILLEURS SOCIAUX ET A L ’ EQUIPE DE PASAJ ET JE SOUHAITERAI QUE KATEL PUISSE LE FAIRE LIRE AU AUTRES POUR 1 RETOUR DE LA PART DE QUELQU UN SVP MERCI ANAIG 19 ANS

    ANAIG le 15 octobre 12:25
  • Gros iceberg dans mes tripes...Juste envie peut-être de parler avec mon coeur et mon ressenti.

    Trop de rancoeur.

    Toute cette précarité, pauvreté, SOUFFRANCE ne sont liées qu’à un dysfonctionnement de cette société. La question est de savoir qui marginalise qui ? quand on voit qu’à une souffrance, on en ajoute une autre ou Des AutreS...qu’à une "échappée" du domicile familial pour survivre à la Violence dans sa définition la plus brute (ni voulue ni méritée), on nous ajoute -parce qu’on est majeure et sans endroit où dormir- une seconde violence : l’hôpital psy 5 mois en attendant mieux. Pas parce qu’on est malade mais parce qu’il n’y a pas mieux. c’est la solution d’accueil d’urgence que l’on m’a proposé, l’année de mon bac (que j’ai eu par je ne sais quel miracle...avec une option galère renforcée...comme j’ai tendance à dire)Qu’en penser aujourd’hui ? En étant passée par les foyers, les rdv avec assistantes sociales de l’ASE qui pensent que parce que vous avez un "petit boulot" en terminale (emploi du temps de lycéen), vous pouvez mener la barque et qu’alors on vous enlève une rame qui vous permettait de ne pas trop couler dirons nous ou d’avaler la tasse un peu moins :-S.

    J’ai eu de bonnes étoiles,assez de maturité, assez d’argent gagné un été pour récupérer in-extremis les loyers impayés -par l’ase qui devait s’en charger comme ca avait été vu- ne plus rien avoir à côté à bouffer que le mur jauni du 9m2. La démerde, la misère, le frigo vide qui ne se remplit pour ainsi dire jamais et le cri de l’estomac qui hurle en voyant les vitrines de bouffe (de noel dans mes souvenirs), épicerie sociale... et la souffrance du combat mené en parallèle : celui de dénoncer toutes les violences intra-familiales. Je n’ai pas eu l’impression d’avoir été forte sur le coup mais d’avoir sauvé ma peau, il "fallait". Avec le recul, je pense que si je n’avais pas eu l’énergie sur tous les fronts, je serai aujourd’hui à crever littéralement je ne sais où, peut être même plus là tout court car vient un moment où le corps, à force de combattre finit par s’épuiser...ET ça le pire, c’est que ça réveille le souvenir d’une amie de foyer, mise à la rue à 18 ans parce qu’elle ne progressait pas assez bien dans les études et qu’on attendait mieux d’elle. Je la revois encore elle, solide comme un roc d’apparence (ce qu’elle laissait paraître) s’effondrer dans mes bras sur le trottoir.

    Je n’incrimine pas la totalité des travailleurs sociaux et je respecte profondément ceux qui font merveilleusement bien leur travail avec toutes les difficultés que j’imagine bien en voyant la détresse de tant et tant de jeunes.

    Mais voilà, aujourd’hui, alors que la tornade est passée, je me demande bien qui a réussit à préserver le toit pas trop penché, pas trop bancal. Dans mon cas, personne à part moi. Là où j’attendais une main tendue, j’ai eu une incompréhension, un "vous en êtes où avec ci ca ca ?" sans même indiquer la marche à suivre. Pas étonnant que les souvenirs de tornade laissent encore apparaître la pluie au bord des yeux. N’est-on pas tous être humain ? Même si neutre et distancé par un travail qui nous est propre(je pense aux travailleurs sociaux), ne peux t-on pas s’imaginer un minimum ce que ressent quelqu’un qui a subit déjà l’horreur et à qui l’on incombe des combats supplémentaires qu’elle ne peut pas porter sur ses épaules en plus de tout l’autre bordel. Et pourtant il faut. ET là j’ai l’impression de ne dire que la moitié, c’est bien ça le pire.

    Quand on me dit services sociaux, je bouillonne. Et pourtant j’ai fini par rencontrer des gens compétents. Mais dans le lot restant, je n’ai su entendre qu’une chose derrière une porte "elle n’y arrivera pas."

    Loin s’en faut, pas étonnant que je manque tant de confiance aujourd’hui ajoutée à mon histoire. Quand devant tant de marionnettes aux yeux cousus qui vous font de grands sourires en face et qui ne croient pas une seconde en vous dans le dos, que peut-on espérer ?

    Le temps passe. 24 ans. Je ne tiens ma survie qu’à moi seule. ni la justice ni les services sociaux n’ont été à même d’être justes et ’social’...

    Ce que je sais c’est qu’en parlant de ça, je me sens blasée. Blasée de la société dans laquelle je suis et dans laquelle je sais qu’il y’a d’autres personnes qui vivent des choses similaires et que rien ne change.On ne m’enlèvera pas mes souffrances. Mais je me les retire. Je n’en veux plus. Qui entend ce cri à par moi pour moi seule...personne. Ca s’appelle le silence et ca se vit. Et généralement le vide s’y mêle. et un double vide à l’incompétence de certains.

    Alors j’ai décidé de vivre envers et contre tout. La justice reste sur sa balance. Parce qu’aujourd’hui je n’ai rien d’autre à faire que de saisir les petits et grands bonheurs qui s’offrent à moi. On n’a pas cru en moi mais je ne me suis pas éteinte. Je suis juste un peu étourdie mais la flamme est toujours là bien cachée...elle s’est prit un coup d’vent et d’humidité mais s’il y’a feu il y’a encore espoir...je peux en tout cas dire une chose aujourd’hui : je VIS. AU moins pour tout ce que j’ai vécu ces derniers temps d’assez fabuleux pour recommencer à "croire"...au moins au bonheur parce qu’il existe même caché sous la galère.

    Je vis encore avec la précarité à 300%, mais j’ai appris à faire que mes petits et grands bonheurs soient aussi accessibles qu’une main qui aurait pu se tendre un jour... Donner, recevoir, partager...avec les gens qui ont un coeur et qui savent s’en servir.

    J’ai encore écrit beaucoup...mais je crois que deux lignes m’aurait gêné devant tout ce que je contiens. Merci à toute l’équipe de Pasaj d’être là par petites mains discrètes que l’on ne voit nul part ailleurs que dans les mots pour nous aider à cheminer...Je suis bouleversée de lire cet article ce soir, sans doute parce qu’Anaig est venue me dire ce que je me martèle à l’esprit depuis des lustres : galère. Le problème c’est que je disais ça il y’a dix ans...Peut-on espérer mieux dans notre société pour aider des jeunes qui aurait voulu ne pas avoir à galérer et qui ne demande qu’à s’en sortir ? Où va t-on ?

    Elodie

    Elodielafourmi le 16 octobre 01:46
  • je me retrouve en vous anaig ! j’ai été a la rue rejetre par mes paren et jai conu lotel social le jfjt . jai pu retourner a lecole ai pu avir un apartemen par la suite. c dur de dormir a la rue ta tjr peur et ta toujours froid. mai le samu social existe pdt les periodes froides. on a de la chance nous deux den etre sorti comme dotre nan on pa. moi aussi jaimerai dire a quelqu un jtm maman. ma mere ne m aime pa. elle ,aime pas ses enfant. aujourdui 16 octobre c mon aniv et elle nest meme pa la. meme pas une carte meme pa un sms. maintenan je vi loin deux mai bon jai de la chance ke ma tante meberge. maintenan je travaill la toussaint en centre vacances et je suis en formation 4 mois. soit forte dans toute tes demarches et souri a la vie. accepte les bon moment et rejete les mové. tous le monde nou apporte kil soit du bon coté ou pa. ma mere ma apri a ne pas faire confiance en elle. et moi jai apri del kel souffr. dc voila. allez la route continu pour tous. fau etre fort !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! merci pasaj

    cindy le 16 octobre 11:57
  • qui 1 jour dans sa vie na jamais penser a étre plein au as dans la vie il y a des choix a faire soite tu t’ implique comme 1 individu civilisé tu respecte pas la pauvreté tu te comptente de dépenser ts ton argents inutilement moi je voudrai bien pouvoir avoir plein de truc a moi, je suis arrivé au fjt avec que du linge des papiers pas 1 couvert pas de draps pas de choses décoratifs pour faire jolies et je me suis sentis différente des autres devoir aller dans laz cuisine au 1er et faire que des pates les autres se moque c méchants je ne suis pas du genre a pas dire que de se moquer ne mais jamais arrireé kan tu vois dans la rue 1 dame assez qui tombe ben moi comme vs je rigole sur le coup mais jr vais aider la personne le ridicule ne tue pas la honte c pas pareil 2 choses totalement différente a votre avis étre cleen ts les jours ne jamais dérapé chaque étre sur terre n’est pas capables anaig

    anaig le 17 octobre 17:55
  • Dans le regard des autres parfois, il est sûr qu’on peut y lire des choses désagréables surtout quand on est dans le besoin. Le regard se pose mais la main ne se tend hélas pas toujours. C’est très facile de regarder, tout le monde le fait. Très facile de tourner le dos. Très facile de se "moquer" quand on ne se frotte pas au "manque" dans son sens global (mais moi quand je vois des pâtes dans mon assiette plusieurs jours de rang, ca sent la dèche...le vide...et c’est une souffrance). Mais le cerveau ne guide pas toujours la main pour se tendre à l’autre. C’est dommage.

    La richesse est bien ailleurs. Je suis à découvert au 20 du mois mais je vis. Je suis ce que l’on appelle "en dessous du seuil de pauvreté"...mais je ne suis pas "pauvre" à l’intérieur. Je ne joue pas au loto (faudrait les sous pour...), et à moins du bingo miraculeux, je ne serai jamais pleine au as. Mais j’ai un coeur. Ma vie je ne la rêve pas avec l’argent, j’attends de réaliser mes projets simples et d’acquérir la stabilité, mais surtout être heureuse, comme un aboutissement essentiel. Et faire que l’entourage qui sera sur mon chemin de vie le soit aussi.

    Je suis partie de rien, comme toi Anaig, du linge et des papiers...(et encore j’ai ramé pour le linge)Il a fallut du temps (de l’argent aussi...que j’ai gagné progressivement...ca a été très dur)j’ai cherché des mois un "toit" en passant par les demandes en FJT à Paris -galère-avec des revenus dérisoires (sans compter ce que j’ai vécu avant) etc...j’ai frisé l’hôtel social et finalement la vie a eu comme un tournant...

    Cela fait deux ans que je suis dans mes murs et deux ans que dans ce "chez moi" j’y ajoute des choses...et plus je le regarde...plus je souris. Quelle satisfaction de voir cela alors même que l’on ne m’a pas aidé !...et que j’ai pataugé dans la boue jusqu’aux dents.

    J’y suis encore dans la boue mais différemment. Disons qu’ en creusant, j’ai fini par trouver de vraies pépites. Et devant tout cela, le reste est presque de trop même si le manque, l’absence subsistent et sont parfois intolérables.

    Je suis sûre que tu vas y arriver Anaig. Ce que tu construis, tu le fais seule mais n’en aies pas honte, sois en fière. La honte fait mal mais elle n’a pas lieu d’être, tu n’as pas mérité cela. Accroches toi !...

    Elodie

    elodielafourmi le 20 octobre 20:54
  • slt élodie tu sais je suis contente d’ avoir 1 toit mais le moral, supporter les remarques des uns et des autres cela pésent sur le moral moi je me dit que trés vite la chute au enferts va arriver je veut pas. ki, va savoir me stoper a tenps ?ma mére , mon pére non je compte trop sur les autres j’aimerai 1 vie meilleurs pouvoir réver de voyages avoir 1 maison , 1 chat 2 enfants 1 maris cool voila mes réves !!!!! en ts cas merci a vous tous ainsi que pasaj anaig !!!

    anaig le 21 octobre 16:18

Répondre à cet article

Ce forum est modéré à priori : votre contribution n'apparaîtra qu'après avoir été validée par un administrateur du site.

Un message, un commentaire ?


02 98 43 10 20 - 06 32 98 22 07 (SMS) - Tous les soirs (sauf le samedi) de 20h à 23h - [email protected]

Suivre la vie du site RSS 2.0 | Espace privé | Charte du site | 3331 Visites | SPIP