Qui ne s’est jamais fait arrêter dans la rue par un jeune accompagné d’un ou plusieurs chiens, visiblement SDF, et souhaitant simplement une cigarette, une petite pièce ou un sourire ?
Mais ces jeunes qui dorment dans la rue ou dans des squats ne sont qu’une partie émergée d’un iceberg bien préoccupant.
La précarité et la pauvreté des jeunes est un phénomène croissant, dont les témoignages nous arrivent régulièrement au service d’écoute.
Quels parcours mènent ainsi à la rue ou tout au moins à la débrouille ?
Des conflits familiaux, des situations de maltraitance physique ou psychologique amènent certains à quitter le plus vite possible le domicile parental. D’autres se sentent un poids pour des parents en difficulté financière. Ils décident alors de s’assumer seuls, sans bien mesurer les difficultés qui les attendent.
Petits boulots, petits trafics, hébergements d’urgence, squats... pour certains la rencontre frontale avec la violence de la rue devient inévitable.
Dès lors l’objectif de ces jeunes en voie d’exclusion n’est plus que de tenir, tenir jusqu’à 25 ans, jusqu’au jour où ils pourront toucher le RMI, et bénéficier de toutes les mesures d’accompagnement qui y sont liées, afin d’atteindre, espoir ultime...un emploi salarié au SMIC !
On aimerait qu’ils puissent rêver d’autre chose.