Il arrive que parfois, on ait envie de "s’en aller" quelque part, dans un voyage sans retour, sans destination vraiment recherchée, loin de tout, sur la terre dite "paradisiaque"...PARTIR...mais...et puis les années passent et on finit par ne vouloir trouver qu’un seul et unique lieu pour ce voyage : la VIE...
Le gouffre
Surface tellement étroite qu’on la décrit infime A la parois rugueuse tout au fond de l’abîme Humide et froide, sombre et sans couleur On touche le fond ou la douleur.
On entend bien les bruits dans cet espace restreint, Sans porte de sortie ou issue au chagrin, On entend bien les gens, la vie à l’extérieur, On recule chaque fois, paralysée de peur.
Les cris ne sont qu’échos, Balancés ça et là quand il n’y a plus de mots, Le fond du fond est plein de boue, On se trouve sale dans c’maudit trou.
Il fait nuit dans le jour, Dans ce trou c’est si dur que la nuit dure toujours. La vie est à côté, mais personne n’entend, Y’a pas d’fusée de détresse dans ce trou bien trop grand.
On s’entête à crier, on grave sur les parois, Des mots, des mots, de ceux qu’on ne dit pas, Un jour l’humidité décolle tout l’alphabet, Les mots se sauvent vers le jour, expulsés.
Ils murmurent aux oreilles, se posent au creux des mains, Ils délivrent un message ressemblant au trop plein, C’est là que dans le gouffre, une corde vient se tendre, Là où jamais personne n’avait été entendre.
On s’agrippe, on s’accroche, mais longue est l’ascension, On se tient car on croit à la reconstruction, Mais il faut être patient, parfois on désespère, De respirer enfin sortie de la galère.
La lumière apparaît bien que pâle au début, C’est la lumière du jour, celle que l’on ne voyait plus, Et quand viennent les couleurs,v’la le cœur qui sourit Sans rater l’rendez-vous avec madame la VIE
Elodielafourmi